Un danger public et immédiat guète la population de la ville de Bangui et des régions. Plus de 250 médicaments les plus utilisés sur 350 en stock sont en rupture totale au niveau de l’Unité de Cession du Médicament (UCM). Cette carence plonge de nombreux hôpitaux de la République Centrafricaine dans de sérieuses équations en cas des urgences et autres traitements.
Ce 4 juin 2012, un responsable de l’Hôpital Communautaire de Bangui a signalé à Radio Ndeke Luka, que la dite institution ne dispose pas en réserve un bon nombre de médicaments très usuels entre autres le Paracétamol et ce depuis quelques jours.
Selon Gilles Ngaya, directeur de l’Unité de Cession du Médicament, « Notre structure ne reçoit pas des approvisionnements en médicament depuis fort longtemps. La réserve est quasiment vide car depuis ma prise de fonction, le stock des médicaments était réduit à 100 au lieu de 350 ». Ainsi, le dispatching du faible stock ne peut en aucun cas répondre aux besoins de la capitale, de ceux des 16 Préfectures et plusieurs sous préfectures de la République Centrafricaine dépendantes de l’UCM.
Gilles Ngaya, donne comme principale raison qu’« il y a un problème de confiance qui s’installe entre l’UCM et ses partenaires et fournisseurs ».
Les propos mentionnés par le Directeur de l’UCM amènent le centrafricain lambda à déduire que le manque de confiance des fournisseurs serait probablement dû à la mauvaise gestion des Antis Rétroviraux l’an dernier. La dite gestion était considérée de criminelle car elle avait, pour des questions d’intérêts particuliers, mis en péril des vies humaines.
Sinon comment peut-on comprendre que des remèdes destinés à traiter des personnes vivants avec le VIH/SIDA ont été retrouvés chez des vendeurs de rues à Bangui et dans les environs ? Pour traiter un malade dans les hôpitaux ou dans certains centres de santé, le personnel soignant recommande parfois aux malades ou parents de malades la pharmacie de rues.
Ce sont des faits très probants, car sous couvert d’anonymat, un pharmacien dans un hôpital de Bangui laisse entendre que : «quelquefois, nous sommes obligés de faire recours aux médicaments de la rue pour soigner certains de nos patients. C’est vrai que c’est défendu par la loi, mais si nous ne le faisons pas, beaucoup de gens mourront ».
Par ailleurs, le personnel du Centre Pédiatrique Emergency de Bangui poursuit ce mardi sa 2ème journée de grève pour exiger la révision de sa grille salariale.
Le mouvement de grève paralyse ainsi le fonctionnement de cette institution de prise en charge gratuite des enfants au plan sanitaire.