Plus de 105 Kilomètres de route qui relie la sous préfecture de Bouca à son Chef lieu Bossangoa (nord-ouest) sont ces derniers temps dans un état de délabrement très avancé. Le tronçon de route servant de liaison aux 2 villes s’est, avec les récentes précipitations, gravement dégradé. Tenant compte de la détérioration actuelle, le pire ne saurait être épargné si rien ne se fait du coté des autorités centrafricaines.
Le correspondant de Radio Ndeke Luka a pu constater les faits jeudi dernier avec plus de 3véhicules venant de Bouca qui s’étaient embourbés respectivement à 30 et 35 Km de Bossangoa. Les trafiquants qualifient de crève-cœur l’état de la route et laissent entendre qu’ils changeront aussi vite qu’ils le peuvent d’itinéraire si aucune réfection ne se fait dans les jours qui viennent.
Les populations de Bouka, Dékoua voir Bossangoa ne peuvent en ce moment dissimuler leurs inquiétudes. Elles se disent dépassées par l’énormité de la distance, et ne peuvent pas réussir une réparation manuelle pour empêcher une telle catastrophe de se produire. Impuissantes, les populations attendent désespérément que le gouvernement leur vienne à l’aide. Un conducteur de taxi-brousse se désole par ces termes : « nous ne savons pas exactement ce que font nos dirigeants, les routes sont là entrain de se changer en trous et ils laissent évoluer la situation. Ma petite voiture qui me nourrit ne pourra pas faire cette route d’ici la semaine prochaine avec ces énormes trous boueux ».
Ce désastre va-t-il être réparé le plus tôt possible afin que les populations, les trafiquants et les commerçants des localités et autres puissent librement circuler ?
A Radio Ndeke Luka, une source proche du ministère des travaux publics centrafricains qui préfère l’anonymat laisse entendre qu’« un travail de réhabilitation des travaux publics est entrain de se faire entre Dékoua et Bouca. D’où jusqu’en 2013, l’axe de Bouca à Bossangoa sera totalement mis en état de circulation ». Cette déclaration fait comprendre que les populations et les trafiquants des localités ont encore plus de 5 mois de calvaire à affronter avant toute intervention.
Loin de l’Axe Bouca/Bossangoa entres autres, les lignes Carnot/Berberati et Boda/ Nola s’abîment aussi au gré de la nature. Ce qui est fâcheux, c’est que cela passe au vu et au su des autorités de la région.
Depuis plusieurs mois, de nombreux transporteurs centrafricains ont cessé de fréquenter ces routes considérablement délabrées par peur de démolir leurs camions. Ce problème des voies routières peu praticables désavantage aussi les institutions publiques des régions concernées dont les recettes sont conditionnées par l’emprunt de ladite voie.
En dépit de tout, il est aussi à rappeler que même dans la capitale centrafricaine Bangui, l’état des routes goudronnées ou non ne laisse rien à désirer. C’est également le cas de nombreux ponts cassés, dont ceux de Yapélé et Castors-Gbakondja qui créent de longs détours inutiles aux les habitants de Bangui.