Les Centrales syndicales de Centrafrique sont montées ce 12 juin 2012 au créneau, pour dénoncer le réajustement des prix des produits pétroliers à la pompe.Les leaders des centrales syndicales profitent de l’occasion pour revendiquer l’application du statut particulier de la fonction publique du 10 Aout 2010. Dans une lettre commune de protestation du 07 juin dernier, ces centrales syndicales ont rappelé que depuis 1985, les salaires des fonctionnaires de l’état n’ont jamais été réévalués. Pour les centrales syndicales, la seule alternative de l’heure, c’est le réajustement des salaires en vue de faire face au coût élevé de la vie.
Selon Pierre Lebrun Siovène, Secrétaire Général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (USTC) interrogé par Radio Ndeke Luka, « les leaders syndicaux ont exprimé leur indignation face à cette attitude du gouvernement qui pourtant, affirme sa volonté de faire de la « réduction de la pauvreté » la priorité des priorités et, en même temps, élève une vive protestation contre cette mesure de nature antisociale et impopulaire ».
« Aussi, ces leaders en ont appelé au sens de responsabilité du gouvernement pour que soit clarifiée, dans les meilleurs délais, la perspective de l’indexation des salaires sur l’indice réel de la cherté de la vie, afin de garantir la paix sociale », a-t-il mentionné.
Pour lui, « au lieu que le gouvernement cherche à mettre en application ; sinon entamer les négociations sur les 71 points de revendication déposés depuis 2011 sur sa table par ces centrales syndicales, c’est le mutisme total qui règne. D’ailleurs un organe appelé Cadre Permanent de concertation et de Négociation mis en place à cet effet n’existe que de nom. Toutefois, les centrales syndicales continuent de privilégier le dialogue.
La réaction de ces leaders syndicaux intervient après celle des partis politiques de l’opposition préoccupés par l’insécurité alimentaire dans le pays. Tous ont dénoncé une situation précaire que traverse les centrafricains sous le régime de l’actuel président François Bozizé.
Dès la prise du pouvoir par la force de ce dernier depuis 2003 jusqu’à ce jour, les centrales syndicales avaient mis en veilleuse leurs revendications. Néanmoins, leurs leaders ont commencé ces derniers temps à mener certaines actions allant dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de vie.