Le danger qui plane sur la faune centrafricaine est sans précédent. La République Centrafricaine n’a jamais enregistrée de telles pertes dans son monde animal. Un nombre incalculable d’hippopotames ont été anéantis dans la Mambéré Kadéï la semaine dernière. Non loin de là, c’est l’avenir des lions et des éléphants qui vivent dans la Préfecture du Mbomou qui s’assombrit.
L’alarme est sonnée ce 11 juin par une ONG locale sur un constat du nombre réduit de ces joyaux nationaux. A Radio Ndeke Luka, l’ONG ajoute que « la menace ne se limite pas qu’au animaux. Le carnage se fait même sur les poissons avec les produits toxiques administrés par les population». La réduction de l’environnement proche des animaux par des abatages immodérés des populations et autres intrus poussent de nombreux animaux à fuir la région pour trouver asile ailleurs.
Selon cette ONG, le massacre des animaux et la dévastation de la forêt sont les plus causés par les fils même du Mbomou que ceux qui amarrent la région, entres autres, les congolais de la RDC. En palliatif, l’ONG de symbiose avec les autorités du Mbomou a planifié des séances de sensibilisation et des formations des populations sur les graves conséquences écologiques et économiques résultants du saccage de ces biens nationaux.
Sans plus tarder, certaines sous préfectures du Mbomou ont été consécutivement sensibilisées ce 11 juin, notamment, Bangassou I, Bangassou II, Béma, Gambo, Niakari, et Ouango.
Un périmètre de sécurité est aussi prévu par l’ONG en vue de protéger le reste des lions et éléphants encore présents dans la réserve.