La vague d’interdiction de sortie du territoire centrafricain a repris. Le dernier cas en date serait celui du ministre de la Justice et de la Moralisation Firmin Féïndiro. Il serait empêché le 9 juin 2012 de quitter le territoire centrafricain à destination de la France.
L’information a été rendue publique ce lundi dans les colonnes du journal « L’Agora ». Selon le quotidien, l’ancien procureur de la République aurait voulu se rendre à Paris pour des raisons de santé. Le vrai motif de ce refus n’aurait pas été explicité.
« Grande a été sa surprise d’être ainsi empêché d’embarquer dans le vol de la compagnie Ethiopian Air Lines. Monsieur le ministre, nous avons reçu l’ordre de la haute hiérarchie qui vous interdit de sortir du territoire national, lui aurait déclaré le commissaire de l’aéroport au cours des formalités d’usage », a mentionné le journal.
Le journal a en outre indiqué que même son passeport diplomatique lui aurait été également retiré et il serait retourné simplement à son domicile. Pour « L’Agora », c’est pour la 2ème fois que le porte parole du gouvernement a eu de tels ennuis : de son retour de Bouca (nord) où il a rehaussé de sa présence la cérémonie de la pose de la 1ère pierre pour la construction d’une maison carcérale, Firmin Féïndiro aurait été interpellé par les forces de l’ordre. Il aurait été entendu pendant des heures.
Sur ce même dossier il serait judicieux de relever que dans sa parution du vendredi dernier, le journal « Le Démocrate », dans un article repris d’une agence internationale, le ministre Firmin Féïndiro serait impliqué dans un présumé coup d’Etat, un putsch soigneusement préparé par l’ancien ministre d’Etat aux finances Sylvain Ndoutingaï limogé le 1er juin dernier.
L’article en question a indiqué qu’un plan macabre serait mis sur pied pour éliminer physiquement 4 fils de l’actuel président centrafricain François Bozizé, 2 de ses ministres officiers de l’armée. Aussi le ministre de la Justice, un des instigateurs occuperait une place juteuse dans la nouvelle configuration du présumé gouvernement.
A titre de rappel en 2011, c’étaient certains leaders de l’opposition qui avaient été interdits de sortie du territoire national. Le cas de l’actuel coordonateur du Front pour l’Annulation des Elections de 2011 (FARE-2011), maitre Nicolas Tiangaye en a été une parfaite illustration. A cette liste s’était aussi ajouté l’actuel ministre du développement rural Fidèle Gouandjika.
D’ailleurs, le FARE-2011 continue à ce jour de faire porter la responsabilité de la mort de l’ancien président Ange-Félix Patassé au régime de Bangui. Pour cette entité politique, le décès de Patassé a découlé de son interdiction de quitter le sol centrafricain pour des raisons sanitaires.