Les populations autochtones et la communauté peuhle de Boali se ragardent en chien de faïence depuis le décès tragique de Ouandjio Maximin, âgé de 14 ans, le 1er juin 2012.
La situation a failli tourner en catastrophe ce 13 juin à plus d’une dizaine de kilomètres de Boali où vivent les peulhs. Les autochtones n’ont pas cautionné le fait que les peulhs se sont pris à la vie d’un enfant innocent pour une affaire qui concerne des adultes. Il était juste question d’une portion de terre appartenant à l’un des membres des 2 communautés antagonistes.
Blessés par cette tragédie, les natifs de Boali portent à cœur la communauté peuhle. 2 jours après le décès du mineur, 2 jeunes peulhs, fils du nommé Oumarou Ayir, ont été soupçonnés d’être les présumés mis en cause. Sur la base de soupçons, les autorités locales ont mis la main sur les 2 adolescents peulhs puis ils les ont transférés à la prison carcérale de Bossembele à quelques kilomètres de Boali le 3 juin.
Insatisfaits, les autochtones armés de machettes, poignards et sagaies se sont déportés hier à 15 kilomètres pour faire la justice à leur manière. Les peulhs qui, de nature sont des porteurs de petits et longs couteaux, ont aussi tracés la ligne défensive face à leurs agresseurs. Alertés, le Préfet et la Maire de la région se sont dépêchés sur les lieux et ont réussi à apaiser les tensions, détaille le correspondant de Radio Ndeke Luka. Par contre les natifs ont exigé des autorités que justice soit faite sur cette histoire et que les 2 jeunes déjà identifiés cessent de les nargués.
Une enquête a été ouverte sur cette affaire tandis que les 2 jeunes peulhs sont encore détenus à la prison de Bossembele.