C’est le Premier Ministre qui a dirigé la délégation centrafricaine au Sommet de Rio sur l’Environnement et le développement durable. Faustin Archange Touadéra est donc au nombre des dirigeants mondiaux qui ont adopté vendredi 22 juin 2012 un document final visant à éradiquer la pauvreté et assurer un avenir durable pour la planète. 191 Etats ont ainsi renouvelé leurs engagements envers le développement durable au niveau mondial et ont déclaré que le monde devrait changer son modèle de croissance basé sur la consommation et la production non durable.
Cette Conférence de Rio+20 a été convoquée sur deux thématiques importantes concernant l’environnement. D’une part l’économie verte dans un contexte de développement durable et éradication de la pauvreté. D’autre part le cadre institutionnel pour un développement durable.
La première journée a été consacrée à l’ouverture de la Conférence, marquée par une série de Déclarations des Chefs d’Etat et de Gouvernements, dont celle du Premier Ministre centrafricain, représentant le Président de la République François Bozizé.
Dans sa Déclaration, Faustin Archange Touadéra a d’abord procédé à l’évaluation de l’état de l’environnement mondial, le chemin parcouru et les leçons tirées deux décennies après le premier Sommet de la Terre de Rio de Janeiro de juin 1992 et dix ans après celui de Johannesburg d’août 2002. Il a ensuite exprimé l’adhésion de la RCA à la Déclaration Consensuelle Commune de l’Afrique pour Rio+20 qui a été prononcée à ce Sommet au nom de l’Afrique par le président Denis Sassou Ngesso, président de République du Congo, porte-parole des Chefs d’Etat africains à cette rencontre. Cette déclaration prend en compte toutes les préoccupations et solutions pour un développement harmonieux et durable du continent africain.
Elle invite également la communauté internationale à appuyer le continent pour l’aider à faire face aux nombreux défis auxquels il doit faire face : « crise alimentaire et énergétique, urbanisation rapide et non planifiée, crise financière et économique mondiale, qui ont pour conséquence l’aggravation de la pauvreté et le chômage, en particulier chez les jeunes ».
Pour l’Afrique l’économie verte, moins carbonée et peu consommatrice de matières premières et d’énergie, est un comme « un moyen pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement et les Objectifs du Développement Durable, une opportunité pour promouvoir la diversification économique et stimuler une croissance juste et équitable ». Les pays africains en appellent donc au respect des engagements déjà pris par les pays développés visant le développement durable, notamment l’appui à la lutte contre le changement climatique et l’aide au développement.
Le Premier Ministre centrafricain a également profité de cette tribune internationale pour présenter toutes les mesures majeures prises par le Gouvernement de la République Centrafricaine, depuis le Sommet de Rio de 1992, qui s’inscrivent dans le cadre du Programme d’Action pour le 21ème Siècle ou Agenda 21 dans la dynamique globale du développement durable et qui appellent un soutien de la communauté internationale.
Il a notamment lancé un appel pour le financement du Programme DDR (Démobilisation, Désarmement, Réinsertion) et la réalisation du plan d’action contenu dans le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP II). Malgré les efforts du gouvernement a-t-il notamment déclaré dans son intervention, « force est de constater que les aléas climatiques soumettent encore les populations des communautés rurales et autochtones aux affres d’une paupérisation grandissante qui mérite une attention particulière de la Communauté internationale ».
La délégation centrafricaine que conduit le Premier Ministre comprend notamment Emmanuel BIZOT, ministre des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche, François Naouyama, ministre de l’Environnement et de l’Ecologie, Firmin NGREBADA, directeur de cabinet adjoint à la Primature, Gaétan Moloto Kenguemba, chargé de mission en matière de développement durable à la Primature.