Ils sont au nombre de10, leurs âges varient de 19 à 25 ans. Ils sont actuellement gardés à vue au Commissariat du Port à Bangui depuis 48 heures. Ils sont tous membres du Réseau des Organisations des Jeunes de Centrafrique (ROJECA), une structure qui œuvre pour la promotion des droits et devoirs de l’enfant en RCA. Ils ont été arrêtés jeudi 26 juin à la barrière de PK9 alors qu’ils se rendaient à M’Baïki dans le cadre d’une activité de leur organisation.
Selon le Directeur de la Jeunesse, Alfred Ngaya, le groupe n’a pas respecté les procédures :« ces jeunes ont été arrêtés par ce qu’ils n’ont pas reçu un ordre de mission pour se rendre à M’Baïki ».
Pour Hyacinthe Mesmin Pamessoua membre du ROJECA, en revanche, il ne s’agit pas d’une histoire de laisser passer : « Monsieur Ngaya veut seulement ternir l’image de ces jeunes, vu que nous devons aller aux élections du ROJECA d’ici 2013. Ce monsieur a un candidat qu’il doit présenter aux élections. Avec cette arrestation, il espère décrédibiliser ces jeunes ». Selon les informations reçues par Radio Ndeke Luka (RNL) ce 30 juin, le groupe a bien reçu l’agrément du Ministère de la Jeunesse qui les autorise à effectuer le déplacement. Difficile dés lors de comprendre les raisons de leur arrestation et de leur garde à vue.
Le mystère entoure donc cette arrestation. Une source contactée par Radio Ndeke Luka évoque une certaine intelligence avec un projet de déstabilisation du régime de Bangui.Joint au téléphone par la rédaction de RNL, le Directeur Général de la Police explique pour sa part que l’affaire est remontée au niveau du Parquet ; elle relève donc désormais de la compétence du Procureur de la République.
Quant au Ministre de la Jeunesse et des Sports qui, lui aussi, est saisi de l’affaire, il laisse entendre que le dossier ne ressort plus de sa compétence. Il souhaite toutefois que la procédure soit accélérée pour que ces jeunes recouvrent leur liberté.
Parmi eux en effet, quelques uns doivent bientôt composer les épreuves des examens de fin d’année. S’ils ne sont pas libérés à temps, ils courent le risque de perdre l’année académique une année d’études.