Les fortes précipitations de ces derniers jours à Bouca n’ont pas fait que des heureux. Les eaux ont envahi plusieurs hectares de champs et affecté de nombreuses familles.
Cela fait 3 mois déjà que la région de Bouca (Ouham) est affectée par de fortes inondations. Le niveau de la pluviométrie est dense à tel enseigne que le cours d’eau Fafa est sorti de son lit, envahissant champs et habitations.
« C’est la quasi-totalité de la commune en ce moment qui est touchée. Tous les champs sont dévastés, les maniocs qu’on s’apprête à récolter sont pourris« , a déploré Faustin Yangoupandé, directeur de l’économie et du plan à Bossangoa, ajoutant que « l’impact que cela peut avoir sur la population, c’est difficile de vivre ».
S’inquiétant des conséquences de ce phénomène inhabituel, Faustin Yangoupandé a en outre alerté sur la situation des enfants qui ne peuvent pas se rendre à l’école à cause des eaux : « Il est difficile pour les enfants d’aller à l’école et de revenir à la maison sans avoir de quoi à manger« , a-t-il regretté.
Face à cette catastrophe qui est presque devenue humanitaire dans la région, M. Yangoupandé lance un SOS :
« Nous lançons un appel à tous les ressortissants de Bouca d’avoir de la compassion pour les sinistrés, au gouvernement et aux organisations humanitaires de venir en aide à cette population en détresse« , a-t-il lancé.
La population de Bouca est une population qui pratique l’agriculture comme principale activité économique. Ces inondations qui ont déjà touché plusieurs ménages, risqueront de détériorer davantage les conditions de vie déjà précaires dans cette localité durement frappée par la récente crise sécuritaire en Centrafrique.