Vladimir Poutine entend élargir davantage sa zone d’influence en Afrique. Lors de ce sommet de Sotchi dont les travaux prennent fin ce 24 octobre, le président Centrafricain Faustin Archange Touadéra a sollicité de son ami Russe, plus de soutien militaire avec notamment la livraison des armes plus lourdes.
Plus d’une quarantaine de Chefs d’Etats et dirigeants africains sont conviés à ce sommet Russie-Afrique. Les enjeux consistent pour Moscou à consolider ses relations diplomatique, économique, militaire et bien d’autres avec ces pays africains.
La participation de la RCA à cette rencontre n’a pas de caractère symbolique. Elle est plutôt une réaffirmation de la gratitude des centrafricains à l’endroit de ce pays qui au bénéfice de la dérogation du Conseil de Sécurité de l’ONU, a offert gratuitement des armes pour équiper les forces armées centrafricaines longtemps privées de moyens de défense.
L’implication de la Russie dans les discussions de Khartoum ayant débouché à l’accord de paix avec les groupes armés, l’entrainement des FACA par les instructeurs russes à Béréngo sont autant de points à mettre à l’actif de Moscou en si peu de temps.
Déjà présente dans les mines en Centrafrique, des sources proches du gouvernement indiquent que d’importants contrats seront signés entre les deux pays en marge de ce sommet.
Si la Russie a déjà un fait un pas important et continue de plaider la cause du Centrafrique au Conseil de Sécurité de l’ONU, Faustin Archange Touadéra veut plus d’armes. « Les armes plus lourdes sont nécessaires pour créer des forces efficaces à la République Centrafricaine. Nous croyons que les partenaires russes offriront des moyens létaux au-delà des 14.5, ainsi que des véhicules de combats d’infanterie pour favoriser la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité« , a souhaité le chef de l’Etat Centrafricain.
Pour M. Touadéra, les sanctions imposées à la RCA ne favorisent que les groupes armés. » Les groupes armés reçoivent illégalement des armes en contre bande » a-t-il dénoncé, soutenant ainsi sa demande.
En 2018, la République Centrafricaine et la Russie ont conclu un accord de défense, permettant à la Russie d’ouvrir son académie militaire à la République Centrafricaine.