La République Centrafricaine se dote de sa toute première Loi sur la Liberté de la Communication. Cette loi a été votée lundi 30 novembre 2020 par l’Assemblée nationale. L’adoption de ce cadre juridique est un pas important pour le paysage médiatique centrafricain à quelques semaines des élections groupées de 2020.
La loi sur la liberté de la communication en République centrafricaine a été votée avec amendement par les députés. Une loi qui remplace désormais l’ordonnance 05.002 du 22 février 2005 régissant les organes de presse dans le pays devenu déjà obsolète. Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et des Médias a défendu le texte au nom du gouvernement.
« L’importance de cette loi est qu’elle va donner à la presse, aux tenants de la communication beaucoup plus de liberté pour travailler sans être inquiétés par des actes de justice immédiats, mais plutôt être gérés par des sanctions administratives et autres qui pourront être données. Mais en même temps, elle donne à la presse une responsabilité ; celle d’éviter de porter ombrage à autrui par des allégations, des mensonges » précise Ange Maxime Kazagui.
Cette loi implique les médias sociaux, qui jusque là, n’ont pas un cadre juridique pour réglementer le secteur.
« L’un des objectifs de cette loi, c’est de faire en sorte que tous ceux qui travaillent comme journalistes ou assimilés journalistes puissent être considérés comme des journalistes, et donc avoir la responsabilité juridique qui va avec et la responsabilité déontologique » .
La Représentation Nationale, se réjouit de cette adoption qui dote le pays d’un nouveau cadre juridique approprié en prélude aux élections groupées de 2020. « L’adoption de ce texte est un outil très important pour la liberté de la presse et de la communication en Centrafrique. C’est un outil favorable surtout dans le cadre d’élaboration de carte de presse. Cette loi réunit toutes les conditions pour établir clairement l’identité des professionnels des medias et elle prend en en compte aussi la question de leur sécurité dans l’exercice de leur métier » a fait savoir Martin Bouguenze, député de Gadzi 2.
Par ailleurs, les députés s’inquiètent du contenu de certaines productions des medias qui, selon eux, attisent la haine et la violence entre les Centrafricains. Ils demandent aux professionnels de medias d’observer scrupuleusement la loi en vigueur afin de promouvoir cette liberté de Communication reconnue par la loi.