Dans une déclaration publiée le 18 juillet 2018, les ressortissants des Mbrés ont exprimé leur désarroi suite aux exactions commises par une des factions de l’ex-coalition rebelle Séleka sur des civils de la localité.
Selon les ressortissants, des éléments ex séléka ont lancé le 22 juin 2018, des attaques contre des villages, tuant les civils et pillant des habitations. A la sortie des Mbrés vers Kaga Bandoro, « quinze (15) villages sinistrés, une trentaine de morts et plus de deux mille (2000) maisons incendiées », précise le communiqué.
Toujours selon ces natifs des Mbrés, « ces attaques planifiées de longue date » ont été réalisées avec la complicité du contingent « pakistanais » de la Minusca.
» Ces attaques meurtrières et criminelles prouvent à suffisance le double langage et la duplicité des groupes armés en dépit des appels répétés au dialogue des autorités nationales et de la communauté internationale » déplorent ces ressortissants.
Les violences dans la localité des Mbrés ont poussé de nombreuses personnes à fuir en brousse. En ces temps de grandes pluies et des activités agricoles, leur situation humanitaire pourrait être catastrophique.
Pour vite mettre fin à cette souffrance, les natifs des Mbrés exigent des groupes armés: « la cessation immédiate des hostilités contre la population », et à la Minusca « le remplacement du contingent Pakistanais par un autre, plus responsable et impartial afin de poursuivre sa mission dans cette zone. » Ils demandent par ailleurs au gouvernement de » prendre ses responsabilités et de déployer les Forces Armés Centrafricaines (FACA) pour assurer la sécurité dans ces localités« .
Sur les accusations contre les casques bleus Pakistanais considérés de connivence avec des hommes armés sévissant dans la Nana Gribizi, la Minusca a indiqué le 12 juillet dernier, que ses soldats n’avaient aucun lien particulier avec ces groupes armés. Pour Vladimir Montéiro, porte-parole de la mission onusienne en Centrafrique, « souvent l’ignorance du mandat de la mission par la population est à l’origine de ces désagréments ».
Les groupes armés de MPC de Al Katim, le FPRC de Nouredine Adam et Abdoulaye Hissen, règnent en maîtres, en l’absence de l’autorité de l’Etat dans la Nana-Gribizi.