Le FPRC a sommé les autorités administratives et locales de Bakouma à quitter la ville. L’instruction a été donnée par le chef d’état-major du FPRC Abdoulaye Issène lors des discussions avec la mission de bon office sur Bakouma. Abdoulaye Issène évoque lui, le non respect des accords signés avec Bangui.
Cet ultimatum est lancé 4 jours après la prise de contrôle de la ville. Les autorités administratives et locales sont à l’extérieure de la ville où les discussions sont en train d’être menées entre elles, la Minusca et le FPRC au moment où nous mettons sous presse cette information.
Par cette sommation, le FPRC passe à une vitesse supérieure après l’occupation de la ville où des morts, pillages des biens et greniers et vagues de déplacés sont enregistrés. « Bakouma enregistre des pillages des biens et des greniers de la population. A cela s’ajoute la violation du droit humanitaire international à l’exemple du véhicule de l’ONG Médecin d’Afrique pillé dès l’entrée du FPRC à Bakouma » a rapporté le maire Sylvain Ngoualima.
La Minusca qui dispose d’une présence militaire à Bangassou non loin de Bakouma dit renforcer sa présence avec les FACA. « La délégation a déjà rencontré le chef du FPRC surplace pour justement passer le message comme quoi, ils doivent quitter la ville sans délai. Donc la mission a déjà renforcé son effectif avec les FACA et les casques bleus. Notre action sur le terrain a une forte connotation de protection des civils » a rapporté Mme Ikavi Gbetanou, porte-parole adjointe de la Minusca.
Certaines sources proches du dossier parlent du refus catégorique des belligérants à dialoguer. Depuis l’occupation de Bakouma, Bangui n’a toujours pas encore réagi, encore moins la classe politique et la société civile donnant à cette montée de violence un « sentiment d’une crise silencieuse ou oubliée » a lâché le notable de Bakouma.
Le FPRC de Nouredine Adam représente l’aile dure de la Séléka jusque là hostile au processus DDRR amorcé depuis la transition et poursuivi par Faustin Archange Touadera. Présent à Khartoum dans le cadre de l’initiative russe, le FPRC fait parler de lui à travers l’incursion à Bakouma où se trouve d’importants gisements d’uranium.