Les habitants d’une partie du 4ème arrondissement de Bangui appellent les autorités nationales au secours face à la montée de l’insécurité dans leur secteur. Les vols à main armée prennent de l’ampleur dans les zones de Poungoulou, AMA et Carrière. Un poste avancé des forces de sécurité intérieure est sollicité par la population.
Les habitants et riverains de Poungoulou, Ngoumboutou et lycée AMA dans le 4ème arrondissement de Bangui dénoncent la fréquence des vols à main armée. Ce phénomène n’est plus un secret pour personne. Presque chaque semaine, les cas de braquages de motocyclettes et d’agressions physiques sur des personnes sont enregistrés. Des visites nocturnes sont également rapportées et tout le monde en parle.
« De Poungoulou en allant à AMA en passant par Poungoulou et Carrière, les gens se méfient des braqueurs surtout à des heures tardives. Nous ne pouvons pas vaquer librement à nos occupations« , a expliqué un jeune fonctionnaire qui a requis l’anonymat. « Nous partons tard au travail et revenons tôt à domicile à cause de l’insécurité« , a-t-il déploré, appelant le gouvernement à faire quelque chose pour les libérer de ces « braqueurs« .
« Un conducteur de moto-taxi a été tué par des brigands dans le secteur AMA. Une femme a été également retrouvée morte dans un bassin. Nous avons franchement un sérieux problème de sécurité« , a indiqué un commerçant sous couvert de l’anonymat. Cet opérateur économique demande aux autorités « d’installer au niveau du lycée AMA un poste de police avancé pour garantir la sécurité« .
Les autorités locales de leur côté déplorent l’absence de patrouilles des forces de sécurité intérieure dans les zones et appellent le gouvernement à plus de responsabilité. « Il y a l’insécurité dans mon quartier. J’ai demandé qu’on m’affecte un poste avancé, mais jusqu’à lors rien n’est fait« , a déploré Pierre Gaspard Ndéngué alias Nagbata, chef du quartier Ngoumboutou rappelant la découverte récente d’une femme dans un bassin.
Les actes de vols à main armée ont déjà endeuillé de nombreuses familles et provoqué la colère des habitants. Le 2 août 2019, Francis Ko-Yapende, député de la 1ère circonscription du 4ème arrondissement avait lancé un cri de cœur, évocateur de l’inquiétude de la population. sur la montée de l’insécurité.