Les Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes ont repoussé, tôt ce lundi 18 septembre, une attaque armée contre la ville de Béloko dans la Nana-Mambéré. Un assaut attribué aux éléments de 3R, membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Le bilan provisoire fait état d’un blessé et d’une dizaine de maisons touchées par balles. Même si un calme précaire y règne, la peur gagne encore les habitants.
Selon les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, lundi 18 septembre aux environs de 2 heures du matin, des hommes armés ont attaqué la ville de Béloko dans la Nana-Mambéré. Les assaillants, munis d’armes lourdes et légères, ont pris d’assaut les positions des Forces armées centrafricaines et de leurs alliés russes.
Après plusieurs minutes d’échange de tirs nourris, l’armée nationale est parvenue à repousser l’attaque, contraignant les rebelles à se retirer sur l’axe Koundé.
« Les habitants étaient terrés chez eux »
« Ils ont lancé les hostilités aux environs de 2 heures du matin. Les échanges de tirs ont duré entre 20 et 30 minutes, avant que les assaillants ne prennent la fuite. Paniqués, les habitants étaient restés terrés chez eux. Pour le moment, la localité est toujours sous contrôle des Forces armées centrafricaines et leurs alliés. Toutefois, la peur gagne encore les habitants », a témoigné Joseph Mbakango, chef du quartier Moïnam, le secteur touché par les affrontements.
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L’attaque n’a pas fait de victime dans les rangs de l’armée nationale. Cependant, un civil a été blessé par balle et de nombreuses maisons ont été endommagées.
« J’étais dans mon lit»
« Les détonations ont éclaté pendant que j’étais dans mon lit. Quelques minutes après, une balle a percé la toiture de ma maison et m’a blessé. C’est vers 5 heures du matin que je me suis rendu à l’hôpital pour des soins », a fait savoir Martial Kango, un habitant de Béloko blessé par balle.
Cette attaque, attribuée aux éléments de 3R, membres de la CPC, a paralysé les activités économiques dans la ville. En janvier dernier, ce groupe armé avait attaqué le poste frontalier de Béloko, causant la mort de deux civils et d’importants dégâts matériels, dont le coût était estimé à plusieurs milliards de FCFA.
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