Le groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC) a exigé ce 19 octobre la démission du ministre de la Fonction publique, Jean-Christophe Nguinza qu’il accuse de vouloir le faire taire.
Ce qu’on peut qualifier de guerre entre le GSTC et le ministre de la Fonction publique tire son origine du refus du GSTC de signer le protocole d’accord conclu en septembre 2019 entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Estimant que les « vraies préoccupations » des travailleurs ne sont pas prises en compte par le gouvernement, le GSTC qui a appelé du 16 au 19 septembre 2019 à une grève de 3 jours dans tout le secteur public, a boycotté quelques jours plus tard la signature d’un protocole d’entente initié par le gouvernement. Depuis lors, les relations entre ce groupement syndical et les pouvoirs publics sont tendues. Conséquence, le secrétaire général du GSTC, Firmin Zoh Ponguélé, est exclu du cadre de concertation avec le gouvernement par le ministre de la fonction publique, Jean-Christophe Nguinza.
Réponse du berger à la bergère, une semaine plus tard, le GSTC revient à la charge et demande la démission du ministre de la Fonction publique qu’il accuse de vouloir faire taire cette centrale syndicale par des manœuvres politiques.
« Il y a des actes et des faits qui attestent que le ministre Nguinza s’acharne sur le GSTC en vue de liquider la centrale et son secrétaire général. Le 7 octobre, il a pris un acte de révoquer, qui ne lui donne pas autorisation de révoquer un secrétaire général. Aucune disposition statutaire ne l’autorise. C’est la planification » a dénoncé M. Ponguélé.
Face à cette situation, le GSTC exige du gouvernement la démission du ministre Jean-Christophe Nguinza. « Nous exigeons sa démission parce qu’il ne répond plus comme ministre de la République. Il n’est pas un homme d’Etat et il s’ingère dans la gestion des centrales syndicales en posant des actes qui sont en dehors de la loi, et pour nous, il n’est plus un interlocuteur pour les travailleurs« , a martelé Firmin Zoh Ponguélé.
Les tentatives de Radio Ndeke Luka pour avoir la réaction du ministre Jean-Christophe Nguinza ont été vaines.