Centrafrique: bilan satisfaisant après la 3e phase du désarmement à Bria©RNL/Gasmala Moustapha
Des armes déposées par les ex-combattants à Bria

Centrafrique: bilan satisfaisant après la 3e phase du désarmement à Bria

À Bria dans la Haute-Kotto, plusieurs centaines d’armes de guerre ainsi que de milliers de munitions ont récupérées par l’équipe du DDR. C’est le bilan de la troisième phase du désarmement des ex-combattants, achevée le jeudi 14 octobre 2021 après 10 jours d’opérations. Une satisfaction pour toutes les parties.

Lancées le 04 octobre dernier pour une durée d’une semaine, ces opérations de désarmement avaient pour objectif de désarmer quelques 319 ex-combattants des mouvements FPRC, UPC, MPC et Anti-balaka. Cependant vu la forte mobilisation des ex-combattants, les opérations ont été prolongées jusqu’au 14 octobre. Ce qui a permis, selon les responsables de la mission, de démobiliser plus que ce qui était prévu.

Un bilan inattendu

« Tout ce qui a été planifié en terme d’organisation a été respecté. Nous avons pu désarmer et démobiliser 332 ex-combattants. Ce nombre dépasse largement ce qui a été prévu. Pour toute l’opération, nous avons collecté 272 armes de guerre tous modèles, 7.000 munitions, 30 roquettes et 40 grenades » s’est réjoui commandant Guy-Silvère Ngoni, chef de mission DDR.

Satisfaction également du côté des groupes armés qui ont apprécié le bon déroulement des opérations. Cependant, il demande au gouvernement de penser aux non-éligibles.

Un désarmement volontaire

« Nous sommes satisfaits après ces opérations de désarmement. D’aucuns pensent qu’on a eu peur. Mais ce n’est pas la peur qui nous a poussé. C’est par notre propre volonté qu’on a décidé de faire la paix. Raison pour laquelle, je demande au gouvernement de fournir des badges à ceux qui n’ont pas des armes. De chercher à les encadrer comme tant d’autres » a fait savoir Abdramane Troukach, coordonnateur du FPRC à Bria.

Cette approche est également partagée par les autres mouvements. Ils appellent le gouvernement à prendre en compte tous les éléments, sans distinction.

« Nous les Anti-balaka, on a combattu avec les armes artisanales. C’est grâce à ces outils qu’on a reçu les armes conventionnelles. Mais l’accord de Khartoum ne prévoit que le désarmement de ceux qui ont des armes conventionnelles. Nous demandons au gouvernement de négocier avec les partenaires afin de prendre en compte ceux qui détiennent des armes locales » a sollicité Achille Daniel porte-parole des Anti-balaka.

Cette troisième et dernière phase du désarmement dans la Haute-Kotto, selon les responsables, s’achève sur une note de satisfaction. Elle est le résultat des opérations du grand DDRR, lancées fin décembre 2018 par le président de la République à Paoua dans la l’Ouham-Pendé.

 

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